Beaucoup trop calme, cette taberge...

Tabergiste ! J'ai grand soif ! Cette donzelle m'a vidé...

*attrape la tabergiste par le collet*

Dis-moi, j'ai ouie dire que cet impotent de Quincivet va oser se présenter à Bressieux d'ici la fin du mois ? Et ce même après avoir été humilié lors de sa précédente apparition en publique...

En matière de combat, qu'il s'en tienne au cochonnet qui orne son blason...

*jette son godet à terre*

Ta piquette est immonde... Je te ferais servir deux barils de mes coteaux d'ici la lune montante. Il est encore jeune, mais tes voisins t'en seront reconnaissants...

S' t'as qu''chose à dire sur la qualité d'c'que tu consommes ici, dis le avec calme !
pas b'soin d'casser d'la vaiselle !
Y parait même, de c'qu'on se dis d'chez nos voisins, qu'ta picrate vaut pas mieux qu'la pisse des badeaux d'saint antoine !
Va t'falloir prouver c'que tu avances mon gars.
Et pi, S'tu veux t'entendre avec le Niolo va t'falloir un peu d'tenue moi j'te l'dis !

no mais dis oh !!!
on est pas des quand même !

Muuu (testeuse de picrate)

Ohlaaa, drôlesse...

Tu t'avances sur un terrain aussi sablonneux que les arpents qui ont vu poussé cette vigne...
Ton nez semble bien avoir été ravagé par l'abus de cette vilaine picrate.
Si tu priais avec autant de zèle que tu jures, notre Seigneur l'aurait sans nul doute préservé.

Mais, soit, en humble serviteur de Dieu, je relève ton défis : tu me verras, d'ici une lune, en ta taberge, honorer ton pallet de mon savoureux jus.

C'est dit!

J'pense p'têtre ben qu"on va s'entendre !

j'tattends d'pied ferme !
c'est dit

Par le Grand Cornu, qu'est-ce que je vois là ?!

Une danseuse espagnole qui gémit parce que ses tripes trop délicates ne peuvent supporter la rudesse de nos fiers cépages de Chambaran.
Et dois-je être surpris de voir comme le frai verni de la jeune noblesse de Castelbeg disparait bien vite ? Car ce n'est pas un seigneur, mais bien un marchand de vin que je vois assis là à discutailler le bout de gras tout en faisant calomnieuses avances à la première souillon venue.

Vous avez pourtant raison, profitez du bon vin et faites tiédir votre couche par toute drôlesse qui ne sera pas trop rebutée par vos airs précieux. Car l'heure approche où mon frère prendra sa revanche et ce jour là les Castelbeg chercheront dans le sable leurs attributs perdus.

Mais en attendant faite moi place et goûtons ensemble de ce vin, que je vous donne un véritable avis de connaisseur.

Tiens donc, je ris du sanglier, et c'est le marcassin qui grogne...
C'est néanmoins grande joie de vous voir en ces murs, je languissais de ne point avoir de nouvelle de votre bouffon d'ainé.

*Regarde Abelard d'un air complice*
Est-ce vrai? Est-il toujours tout à sa porchaison?

*Pousse du pied le banc opposé et le désigne de la main à l'attention du doux sir, en riant de sa répartie*
En chambarran, connaisseurs, vous l'êtes certainement... Mais bien en plus en matière de cèpes, que de cépages.

*Designe le pichet*
Regalons-nous, affouchons-nous et ensuite, nous danserons, j'en suis sur... Le bruit de cette superbe paire d'onglons sous votre gambisson devrait joliment accompagné le tintement de ma lame...
En grands cornus que nous sommes, nous pourrons ensuite rutés les laiderons alentours. Après quoi, Vous pourrez vous embauger et conter à votre seigneur qu'il me trouvera devant lui, dans une lune, fier et vaillant, en ce bon pays de Bressieu...

Mon plan vous sied-il ?

J'vais d'ce pas chercher du godet

In nomine Patris,
et Filii,
et Spiritus Sancti.

Amen

*lorgne le moine*
Venez profiter des largesses de notre seigneur à cette table!
*Tend la main vers une chaise libre*

rolland de saint andré entrant dans la taverne :
"paix et réconciliation ! je m'ebaudis d'enfin voir ici d'ancien enemis lever la coupe de concert ! quelle joie ! noël ! "
se tournant vers le moine :
"vous nous accorderez bien la bénédiction de ce si fameux nectar local ?"

*regarde le savoyard de travers*

*demande à la Justine de nous jouer un p'ti morceau*

*Maistre Pierre compte les points, assis dans le fond.*

Un Saint Lattier et un Saint André dans la même auberge. La belle paire de vieux rognons secs que voilà !
Il va falloir que le vin soit fort et que la Justine joue bellement de sa harpe pour que j'ai le coeur à rester partager mon pichet avec un moine et un Maître juriste.

Si fait Monseigneur, partagez partagez, vous en retirerez bien quelque chose de bon !
On a parfois des surprises inattendues qui peuvent survenir, même d'un avoué.

*sort un saucisson et un couteau*

Ma foi, voilà qui a tout l'air d'un honnête produit du terroir.

Oh la vilaine ! Apporte nous de cette terrine de perdrix qui fait ta réputation et une miche de pain pour garnir cette trop maigre table. Je vais rester un peu voir quels autres illustres seigneurs nous ferons la surprise de pousser la porte. J'aimerais assez revoir la trogne de mon bon ami de Saint Michel.

Haa ha oui ! Apporte donc tes vilaines miches et qu'en illustrent Seigneurs on y dresse la carte du Mont St Michel !

*Aldébaron de Saint-Michel entre à son tour*
"Abélard, je te trouve enfin! et toujours en train de manger!
je suis heureux de ton retrouver mon ami, qu'elles sont les nouvelles de ton pays?..."

*Regarde le boucher de la Saint Francois entrer...*

"Voisin ! Pose ici ton séant et delecte toi de ce carmin breuvage... Une cuvée 1224 me parait être opportun pour celebrer cette heureuse réunion..."

La vilaine bé elle se dit qu'elle va aller s'la taper en douce la terrine...
toute cette populace braille bien que trop !

*Attrappe la ribaude*

Olahhh, la vilaine ! Venez ici, tes miches, ta terrine et toi !

*Florentin l'écrivain public entre à son tour et apercevant son ami Maistre Pierre entonne a capella*

"Quand je bois du vin clairet ma tête tourne, tourne, tourne
Alors désormais je bois Marsanne et Syrah
Buvons gai compagnon à ce flacon faisonbs la guerre ..."

Bas les pattes mal élevé !
j'attends ben d'voir à quoi ressemble ta piquette,
parce que si elle aussi amère qu'tes manies,
y'en a plus d'un qui va jaser !!!

(part avec la terrine quand même )

Chevalier de Saint Michel ! Mon ami, mon frère d'armes, quelle bonheur de te retrouver !
Hélas on s'ennuie un peu ces temps-ci.
Ce que ces prudents seigneurs ont appelé la guerre d'un jour était une promenade entre donzelles en comparaison de la bien nommée boucherie de la Saint François.

Vous souvenez-vous comme nous avons bien massacré la piétaille au coin de cette sylve ombreuse où je voulais m'arrêter faire mon repas ?
Nous nous sommes retrouvés acculés tout deux face à huit Montfalcon et trois Saint Lattier. Ah ! je vous accorde volontiers que ces trois derniers ne comptaient pas pour grand chose.
Quand même, quels bons moments ça a été !

*Frère Turpin de Chevrières entre à son tour en claudiquant, courbé en deux sur son baton de marche et marmonne*
Aie misère, c'est plus de mon age de courir les chemins. Je ne me souvenais pas que Bressieux fut si loin de Quintcivet, ni la route si mauvaise. Quelle souffrance! Et tout ça pour voir des gamins se taper dessus à grand coups de barre de fer! Pfff...M'enfin, je vais pouvoir faire une petite sieste dans cette église. Mais...quel est ce brouhaha? Dans la maison de Dieu!?
*ajuste ses lorgnons*
Hrrm...ah. Bon, le Seigneur me pardonnera si je me repose ici quelques instants, mes vieux os n'ont plus la force de me porter plus loin.
Hé, ma mignonne! Un p'tit verre pour un homme d'église?