1227 vous êtes surs ?

salut,
content qu'un Gn se fasse dans la région dans un contexte historique.
un détail cependant, les illustrations de la section galerie sont 15e ou 16e.
en 1227, on en est encore au haubert de mailles et la joute ne se fait pas encore, seulement des tournois.
A¨+
GP

Tu as tout à fait raison concernant les gravures sur le site. Ceci dit, elles ont simplement vocation à décorer le site et honnetement on a suffisament de boulot dans l'orga pour ne pas trop s'embetter avec ce genre de chose. Par contre, si tu en a sous la main qui soient archéo-compatibles (et libres de droit), on est toujours preneur!

Tout à fait d'accord pour les armures. A l'epoque du GN (début XIIIe) les chevaliers sont en haubert de maille, ils portent un casque qui commence à beaucoup ressembler à un heaume fermé, et ils commence seulement à porter des morceaux de plaques (surtout pour proteger le cou et les epaules) du genre "ailettes d'epaule".

Par contre, il me semble que concernant les joutes les choses sont moins claires. Les combats (guerre) à la lance entre chevaliers sont attestés dès 1100. Les tournois primitifs ("Cembels") datent du XIe-XIIe et consistaient en une mélée précédée d'un duel de champions (lance puis épée). Devant l'eccatombe provoquée par ces tournois les choses ont évoluées progressivement. La description qu'on a du tournoi de Hem-Monacer (1278) correspond bien à l'image qu'on a en general des joutes (présence d'une lice, etc...). Le terme de "jousteor" est apparu courant XIIIe pour prendre en compte cette évolution. Quant à savoir où on en est exactement de cette évolution en 1227, je laisse la question aux historiens...
Quoi qu'il en soit la question est purement académique puisque à priori (et à postériori aussi d'ailleurs) on a pas vraiment les budgets pour organiser une vraie joute avec des chevaux et tout... Peut etre avec des noix de coco, mais bon!

Plus sérieusement, on organise un GN d'inspiration historique et pas une reconstitution historique. On essaie d'integrer le maximum d'éléments historiques mais il ne faut pas que cela soit au détriment de la jouabilité. On prend un certain nombre de liberté par rapport à l'histoire et on l'assume! Notament on pousse les joueurs à avoir de beaux costumes et de belles armures mais on ne sera pas trop regardant quant à savoir si ils datent bien du début XIIIe.

En tant que pnj, je veux bien faire le bruitage "noix de coco"
Bon, Ok, je sors...

burn the witch ! burn !

Encore ? Mais j'ai rien fait ce coup là !!!

Pas grave, le cochon s'est échappé, et on a faim.

Il semble qu'au début du 13e siècle, le déroulement des tournois restait encore largement proche de ce qu'il était à ses origines, c'est-à-dire un combat de masse, long, violent mais fort joyeux dans l'ensemble. On se bat en groupe et l'on fait étalage de sa loyauté envers sa mesnie. On se charge puissamment (à cheval et à la lance) puis on se bagarre jusqu'à provoquer un flottement dans la ligne adversaire; le capitaine de chaque groupe guette ce moment pour préciser son attaque, avec des jouteurs gardés de côté, et provoquer la débandade de l'adversaire. Le but, bien sûr, n'est pas de tuer l'adversaire d'en face, mais de le capturer, lui et son cheval, l'un et l'autre étant l'objet de rançons (soit directement versées au vainqueur, soit à son seigneur). En somme le tournois se poursuit après la bagarre, dans les discussions, toutes courtoises bien sûr, entre vainqueurs et vaincus (on marchande, on paye la rançon, on donne des otages...). Sur le plan formel, le champ du tournois n'a pas de limites précises, mais des lices abritent des zones de replis où les combattants peuvent aller boire un coup ou discuter... Puis ils retournent dans le jeu, qui, en général, dure la journée, jusqu'à la tombée du soir. Les duels à cheval, à la lance, sont a priori plus tardifs. On connaît bien les tournois de la fin du 12e et du début du 13e siècle grâce au grand champion de l'époque, Guillaume le Maréchal, qui a participé à 16 tournois pour lesquels on dispose de descriptions précises des festivités.
Au plaisir de se retrouver sur le champ, pour combattre, bénir ou soigner les participants,
Séb